Fictions pensantes des Ed. Hertmann
Mercredi 20 novembre
à partir de 18h30
Présentation de deux ouvrages de la collection
Fictions pensantes
La Guerre manquée
La Seconde Guerre mondiale dans le roman français (1945-1960)
de Clément Sigalas
Comment le roman français
a-t-il dépeint la Seconde Guerre mondiale dans les années qui suivirent le conflit ?
Que nous dit le roman que ne nous disent pas ses discours concurrents,
qu’ils soient politiques, journalistiques ou testimoniaux ?
La Guerre manquée met en lumière un corpus romanesque opposé à la vision héroïque répandue après-guerre. Cet ouvrage analyse une vingtaine de romans dont la particularité a été de donner à voir une guerre irréelle, un combat à la fois fantomatique et violent qui a pu constituer pour bien des Français une expérience commune. Il montre comment les fictions ont très tôt dénoncé le mythe d’une France tout entière unie dans la lutte et ont incarné la mauvaise conscience nationale. Bien avant les historiens ou la génération 68, le roman a ainsi usé des moyens qui lui sont propres pour explorer les zones d’ombre de la guerre.
Le Vestiaire de Chateaubriand
Franc Schuerewegen
Le Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle de Larousse donne du mot vestiaire la définition suivante :
« 1° Lieu où l’on serre les habits dans une communauté, 2° pièce où les membres d’une assemblée politique, d’un tribunal, revêtent et déposent leur costume, 3° endroit où l’on dépose certains vêtements et quelques accessoires que l’on ne porte que lorsqu’on est dehors. Déposer son manteau, son parapluie, sa canne au vestiaire. »
Ce livre est écrit en forme de vestiaire.
On a voulu essayer sur la personne de l’écrivain, dans le but de mieux comprendre son œuvre, une série de costumes, tenues, uniformes, accessoires. Chateaubriand aimait être bien habillé. Les travestissements l’amusaient. On le voit, au cours de sa longue vie, changer régulièrement de personnalité, de rôle, de look. Toujours élégant, parfois insolent. L’insolence est aussi un critère d’élégance. Bienvenue, lecteur, dans le vestiaire du « grand René ».