Au Quai d’Orsay

30 avril 2014

avec Jean-François Poncet

(Novembre 1978- Juin 1981)

 

 

Carnets privés d’un diplomate

Jacques VIOT

Préface
Gérard ROUBICHOU

Postface
Maurice VAÏSSE

 

VIOT- Quai d'Orsay_Mise en page 1Redécouverts quelques mois avant le décès de leur auteur, ces « carnets » de Jacques Viot (1921-2012) rédigés au jour le jour il y a plus de trente ans ont gardé toute leur vigueur et leur saveur et n’ont rien perdu de leur actualité.

Ce diplomate chevronné, discret et pondéré avait été nommé un peu malgré lui directeur de son cabinet par Jean François-Poncet (1928-2012), dernier ministre des Affaires étrangères de Valéry Giscard d’Estaing (novembre 1978-mai 1981),  dont il connaissait « l’intelligence, les capacités de travail », mais aussi « les aspérités de comportement ».

Jacques Viot restitue de l’intérieur l’atmosphère si particulière de ce cabinet ministériel. Dans ces carnets qui n’étaient  pas destinés à être publiés, il en décrit et analyse, souvent avec ironie ou bon sens, le travail quotidien dans un contexte de crises internationales (révolution iranienne, invasion de l’Afghanistan, troubles en Pologne, conflits au Sahel) et d’échéances électorales qui, en France, allaient peser de plus en plus sur les postures et les décisions.

Ces carnets sont présentés et annotés par Gérard Roubichou, collaborateur, à plusieurs reprises, de Jacques Viot, et commentés dans une postface par Maurice Vaïsse.


Droit international de la gouvernance

Maurice Kamto

droit international de la gouvernance

Utilisé sans aucune rigueur sémantique particulière dans des registres discursifs des plus variés, la force attractive du terme gouvernance vient de cette manière d’impressionnisme scientifique qu’elle dégage.

Son évocation est cependant bien plus qu’un simple phénomène de mode. Le concept exprime une mutation en profondeur des modes de gestion des biens d’une collectivité publique ou privée donnée, ainsi que de la régulation des rapports entre ceux qui ont la charge de gérer (gouvernants) et ceux au nom et pour le compte de qui l’on gère (gouvernés).

Il s’est développé progressivement un ensemble de règles juridiques et de normes de valeur qui étayent ce concept au point d’en faire aujourd’hui une notion dotée d’un régime juridique spécifique.

C’est ce que le professeur Maurice Kamto nous propose d’appeler le droit international de la gouvernance. Dans une démarche scientifique, l’auteur démontre l’existence d’un droit international de la gouvernance en en cernant les contours puis en en déterminant le contenu, afin de vérifier si l’expression «droit international de la gouvernance» constitue un concept opératoire pour désigner un nouveau champ du droit international présentant une cohérence normative et logique, à la spécificité avérée.

Ainsi après avoir dégagé dans une première partie les bases théoriques (doctrinales et juridiques) sur lesquelles repose cette matière, le Professeur Maurice Kamto examine la substance de celle-ci à travers l’étude de la gouvernance politique (deuxième Partie) et de la gouvernance économique (troisième Partie).


La reconnaissance des situations en droit international privé

sous la direction de
Paul Lagarde

la reconnaissance des situations en droit international prive

Le colloque dont les actes sont contenus dans ce volume a été organisé dans le prolongement du prix de La Haye de droit international, décerné en 2011 au professeur Paul Lagarde.

Le thème retenu par celui-ci – la reconnaissance des situations en droit international privé – est au centre des controverses les plus actuelles de la discipline. Elle a fait l’objet d’un examen au plus haut niveau par quatorze éminents internationalistes réunis autour de Paul Lagarde et venus de neuf pays d’Europe.

Le sujet a été abordé sous l’angle méthodologique lié à la réalité pratique.
La première partie examine les problèmes de méthode, la deuxième partie traite des problèmes généraux unissant la méthode de reconnaissance aux droits de l’homme, au droit de l’Union européenne, aux conventions internationales,
particulièrement de La Haye et à la philosophie politique.
Enfin, la troisième partie comporte des études sectorielles, matière par matière, des principaux domaines d’application de la méthode: actes publics, mariage, statut familial, droit des affaires.

Le volume reproduit les communications présentées et les débats qui les ont suivies.


Energies marines renouvelables

Enjeux juridiques
et socio-économiques

Sous la direction Gaëlle Gueguen-Hallouet et Harold Levrel

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Enjeu majeur pour la France dont le potentiel est considérable, les énergies marines renouvelables répondent à des objectifs de développement durable, de politiques énergétique et industrielle, de développement de filières et d’aménagement du territoire.

Cet ouvrage rassemble l’ensemble des contributions présentées à Brest les 10 et 11 octobre 2012 lors du colloque : « Energies marines renouvelables  – Enjeux économiques et juridiques » organisé par l’Unité Mixte de Recherche AMURE – Centre de droit et d’économie de la mer. Il a pour sujet les problématiques juridiques et socio-économiques nombreuses et complexes liées à l’implantation et à l’exploitation de ces nouvelles ressources énergétiques.

Les contributions juridiques portent à la fois sur le cadre de l’implantation des engins de production d’EMR sur les espaces maritimes et sur les conditions d’exploitation de ce nouveau marché. Les contributions socio-économiques concernent le nouveau champ de recherche que constitue l’économie des énergies renouvelables, les enjeux liés au développement de cette nouvelle filière, et enfin la question des compensations et de l’acceptabilité sociale des projets d’implantation.

Dans un souci d’ouverture, une place particulière est réservée au retour d’expériences des Etats plus avancés que la France dans le domaine des EMR, et en particulier le Royaume Uni, le Danemark et les Pays-Bas.
Cet ouvrage est publié sous la direction de Gaëlle Guéguen-Hallouët, Maître de Conférences de droit public – HDR à l’Université de Bretagne Occidentale et Harold Levrel, Cadre de recherche – HDR à l’IFREMER, chercheurs au sein de l’UMR AMURE.

AMURE, laboratoire de recherche de l’Université de Brest, a été créée en 2008 par le regroupement du Centre de droit et d’économie de la mer (créé en 1979) et de l’Unité d’économie maritime de l’IFREMER. Il est membre de l’Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM) et regroupe 70 personnes, dont 30 chercheurs et enseignants-chercheurs permanents. Son objet est l’analyse économique et juridique des politiques publiques relatives aux activités maritimes et aux espaces marins et littoraux. Il s’intéresse tout particulièrement à la gestion des ressources marines vivantes, la gestion intégrée des zones côtières, l’environnement littoral, la régulation des activités maritimes et des espaces internationaux.
Depuis 2012, les énergies marines renouvelables constituent un axe de recherche spécifique, structurant une collaboration originale entre juristes et économistes


Le pouvoir normatif de l’OCDE

Journée d’études de Paris
de la Société française pour le droit international

Le pouvoir normatif de l'OCDE

Cet ouvrage est le fruit des débats qui se sont déroulés et de la réflexion ainsi engagée lors d’une journée d’études de la Société française pour le droit international qui s’est tenue dans le cadre des célébrations du cinquantenaire de l’entrée en vigueur de la Convention de Paris créant l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE).

L’OCDE est davantage connue du grand public pour sa fonction d’expertise dans le domaine économique que pour sa fonction normative. Or le but des organisateurs était précisément de se concentrer sur celle-ci.

Comment l’OCDE est-elle devenue un site majeur de production de normes – entendues au sens large – destinées à être largement diffusées au niveau international ?
Comment comprendre l’enchevêtrement de décisions, recommandations, principes, modèles, guides pratiques portant sur un même secteur d’activité ?

L’enjeu était aussi de s’interroger sur la place de l’OCDE dans la galaxie des organisations internationales et sa capacité à œuvrer à la régulation juridique de la mondialisation.


Introduction au droit international

Formation
Exécution
Application

Carlo SANTULLI

introduction au droit international

Considéré volontiers comme un droit distant, cantonné aux salons feutrés des diplomates, le droit internationals’occupe au moins tout autant des affaires bruyantes de la vie quotidienne, aussi « banales » que le statut fiscal des revenus perçus à l’étranger, les garanties du gardé à vue, les délits de presse, le licenciement ou l’affranchissement des courriers postaux.
Et si on l’imagine parfois comme le droit « bon et bafoué » qui voulait proscrire la guerre et promouvoir le développement, c’est qu’on le connaît mal.
Le droit international n’est pas toujours grand, et il est rarement gentil, mais il est certainement utile de le connaître car aucun domaine de la vie sociale des hommes ne lui échappe désormais.

En effet, il n’existe pas une sorte de « matière internationale » dans laquelle il serait confiné : du commerce international aux affaires pénales, du procès civil à la fiscalité internationale, des médias à l’industrie, des relations de travail à la protection des brevets, ou à la pêche du sébaste, le droit international conquiert chaque jour de nouveaux espaces  réglementaires.

L’objet d’une introduction au droit international ne peut donc pas être la description, même sommaire, de l’ensemble immense et grandissant des règles du droit international, mais plutôt l’étude de ses techniques de formation, d’application et d’exécution. Leur compréhension permettra à chacun, praticien ou citoyen cultivé, respectivement de l’utiliser ou de l’évaluer.

CARLO SANTULLI est professeur à l’Université Panthéon-Assas où il dirige l’Institut des Hautes Etudes Internationales. Il est également directeur de la Revue générale de droit international public.


L’expropriation indirecte en droit international de l’investissement

Arnaud de NANTEUIL

 
Préface

Charles LEBEN

l'expropriation en droit international de l'investissement

En protégeant les investisseurs étrangers contre l’« expropriation indirecte » sans définir précisément cette notion, les traités de protection des investissements ont pu apparaître comme une menace pour la liberté normative de l’État et son pouvoir d’agir dans le sens de l’intérêt général. en effet, une « expropriation indirecte » peut être constituée par toute mesure générale (loi, décret…) et n’est licite que si elle s’accompagne d’une compensation financière.

L’enjeu de l’identification de la notion est donc de taille, mais en l’absence d’une définition, la réponse à cette question est très délicate. Il ne faudrait pas que les États se trouvent tenus de « payer pour réglementer ».

D’un autre côté, la protection des investisseurs étrangers est une nécessité pour leur développement économique. Cette étude propose donc de mettre en lumière un critère d’identification de l’expropriation indirecte qui permettrait de fonder cet équilibre.

By protecting foreign investors against « indirect expropriation » without precisely defining such a concept investment protection Treaties can be considered a threat to the regulatory freedom of the State, and its capacity to take measures to protect the public interest.

Indeed, any « indirect expropriation », which is likely to be constituted by any measure of the State is lawful under international law only if the foreign investor is financially compensated.

Identifying what is an indirect expropriation is then a crucial issue, but in the absence of any definition, the answer to this question is very uncertain. On the one hand, the State must not be obliged to « pay to regulate ». On the other hand, the protection of foreign investors is a decisive factor for the economic development of host States. Thus, this study aims at establishing a criterion identifying an indirect expropriation that would reduce this threat, by guaranteeing to the State the margin of appreciation necessary to act in favour of the public interest.

Arnaud de NANTEUIL est est professeur à l’Université de Maine.


La protection internationale et européenne des réfugiés

La Convention de Genève du 28 juillet 1951 relative
au statut des réfugiés à l’épreuve du temps

 

GAGGIOLI_Mise en page 1La Convention relative au statut des réfugiés, signée à Genève le 28 juillet 1951, demeure encore aujourd’hui l’instrument essentiel de la protection internationale des réfugiés. Plus de soixante ans après son adoption, la question de son efficacité et de son adaptabilité face aux enjeux majeurs posés par les mouvements massifs de population se pose néanmoins avec acuité. Le colloque organisé à Bordeaux en novembre 2012 a permis d’apporter des réponses sous l’angle de l’évolution du contexte juridique et de la multiplication des défis.

La problématique des réfugiés est plus que jamais au cœur de l’actualité.

Cet ouvrage propose un aperçu des différents instruments et acteurs du droit des réfugiés, sur le plan international, européen et national. De plus, il aborde la question de la protection à l’aune des nouveaux enjeux induits par le déplacement de millions de personnes, dont des réfugiés, mais aussi des migrants économiques, et demain, des déplacés environnementaux.

Les différentes contributions de cet ouvrage nous démontrent que certes, la Convention de 1951 a vieilli, mais que grâce à ses interprètes, elle résiste plutôt bien à l’épreuve du temps


Le Droit contre la Guerre

 

Olivier Corten
Deuxième édition revue et augmentée

le droit contre la guerre

L’objectif du présent ouvrage est de montrer que, en dépit des évolutions qu’il a pu connaître depuis la fin de la guerre froide, le régime juridique établi par la Charte des Nations Unies reste fondé sur un véritable jus contra bellum (un « droit contre la guerre »), et non sur le jus ad bellum qui caractérisait les périodes antérieures.

Des doctrines comme la « guerre préventive », la « guerre contre le terrorisme » ou l’ « ingérence humanitaire » peuvent donc être radicalement mises en cause au regard du droit international positif. Cette thèse, avancée lors de la première édition parue en 2008, est développée dans le cadre de cette deuxième édition, entièrement revue et actualisée.

Sont spécialement pris en compte les récents enseignements déduits de la jurisprudence ainsi que des travaux de l’Institut de droit international, de même que de la pratique des Etats, notamment dans le contexte des crises de la Géorgie, de la Côte d’Ivoire, de la Libye ou encore de la Syrie. 

Olivier Corten est professeur ordinaire à l’Université Libre de Bruxelles, Centre de droit international et de sociologie appliquée au droit international.(http://cdi.ulb.ac.be/).

 


Droit International Humanitaire

Thèmes Choisis

Jean d’Aspremont
Jérôme de Hemptinne

Droit International Humanitaire

Avec l’objectif d’offrir un éclairage global et critique sur les principes régissant la conduite de la guerre, cet ouvrage s’articule autour de quatorze thématiques portant sur les sources, les règles matérielles et la mise en œuvre du droit international humanitaire.

Il examine plusieurs développements récents dont les hostilités transnationales, le statut et la détention des combattants dits « illégaux », l’administration internationale de territoires et les moyens et méthodes de combat non conventionnels.

Cette étude est destinée aux enseignants et étudiants, chaque thématique pouvant faire l’objet d’un cours. Elle s’adresse également aux spécialistes, praticiens ou théoriciens, confrontés aux enjeux contemporains du droit international humanitaire.

Jean d’Aspremont est Professeur associé de droit international à l’Université d’Amsterdam. Il est directeur du Leiden Journal of International Law et l’auteur de L’Etat non démocratique en droit international (Pedone, 2008) et de Formalism and the Sources of International Law (Oxford University Press, 2011).

Jérôme de Hemptinne est Juriste senior au Tribunal spécial pour le Liban et enseigne aux Universités d’Amsterdam et de Louvain ainsi qu’à l’Académie de droit international humanitaire et des droits humains de Genève. Les opinions exprimées par Jérôme de Hemptinne dans cet ouvrage sont celles de l’auteur et n’engagent nullement le Tribunal spécial pour le Liban ni l’Organisation des Nations Unies.